Hello đđ»!
Tu es recruteur en ESN, en startup, en entreprise, freelance. Junior, expĂ©rimentĂ©, expert, senior. T’es-tu dĂ©jĂ demandĂ© pourquoi tu Ă©tais devenu recruteur ?
Je m’appelle BĂ©rangĂšre et cela fait 10 ans que je fais du recrutement. Cette semaine, je suis revenue au fondement de mon mĂ©tier, ce qui m’avait un jour poussĂ© Ă vouloir devenir recruteuse et surtout, Ă vouloir le rester.
#1 Le hasard
Disons-le franchement, je n’ai pas choisi le recrutement parce que j’avais envie de travailler le H des Ressources Humaines đ. En rĂ©alitĂ©, je suis tombĂ©e dans la marmite du recrutement par hasard. Il se trouve que j’ai toujours Ă©tĂ© bonne Ă l’Ă©cole, tous les sujets (sauf scientifiques) m’intĂ©ressaient et il Ă©tait difficile (voire douloureux) de choisir une spĂ©cialisation. Mes Ă©tudes traduisent assez bien ce cĂŽtĂ© « touche-Ă -tout ». Commerce, marketing, communication, comptabilitĂ©, social, Ă©ducation, sociologie. Tout me plaisait. Alors, comment se fixer ?
#2 Un 1er essai
A un moment donnĂ©, lors de mes Ă©tudes, j’ai eu l’opportunitĂ© d’intĂ©grer un cabinet de recrutement. L’expĂ©rience fut assez courte (quelques semaines), mais suffisamment concluante pour dĂ©clencher en moi cette curiositĂ© du mĂ©tier de recruteur. DĂ©jĂ , Ă cette Ă©poque, j’avais le sentiment que ce mĂ©tier pouvait rĂ©pondre Ă mon WHY (ma raison d’ĂȘtre) : me rendre utile đ.
#3 Un passage en ESN
En 2010, je suis en fin de cursus de Master RH, et j’ai un stage Ă effectuer. Forte de ma prĂ©cĂ©dente expĂ©rience, j’ai voulu m’orienter dans le recrutement et confirmer ma 1Ăšre impression. On m’a proposĂ© un stage de chargĂ©e de recrutement en ESN. Sourcing, prĂ©-qualification, mĂ©triques … je touche du doigt un mĂ©tier qui demande de la rigueur et une organisation presque militaire đŻ.
#4 Des doutes : continuer ou changer ?
Cette 1Ăšre expĂ©rience en ESN aura durĂ© 2 ans. A la fin, j’Ă©tais littĂ©ralement Ă©puisĂ©e et dĂ©goutĂ©e du mĂ©tier. Pourquoi ? Il faut dire que la partie chiffres et mĂ©triques prenait le dessus sur le reste. La quantitĂ© au dĂ©triment de la qualitĂ© et pour tenir les objectifs, je devais mettre de cĂŽtĂ© mes Ă©tats d’Ăąme vis Ă vis des candidats. DĂ©biter le mĂȘme discours, tel un robot, plusieurs fois par jour ne faisait plus sens pour moi (si tant est que ça ai fait sens un jour) đ€.
#5 S’accrocher et persĂ©vĂ©rer
HonnĂȘtement, enchainer une autre expĂ©rience en ESN me terrifiait. AprĂšs ces 2 annĂ©es passĂ©es Ă uniquement remplir les cases d’un reporting, je craignais de me retrouver dans une situation similaire. Heureusement, j’ai dĂ©couvert que l’expĂ©rience tient aussi Ă©normĂ©ment Ă l’entourage professionnel. Rencontrer des recruteurs investis, professionnels, passionnĂ©s par leur mĂ©tier m’a aidĂ© Ă me rĂ©investir dans ce mĂ©tier que j’avais choisi đđ».
#6 L’Ecole du Recrutement (Link Humans) m’a sauvĂ©
En 2014, j’ai dĂ©couvert l’Ă©quipe de Laurent Brouat, et ça a Ă©tĂ© un dĂ©clic ! A travers les nombreux articles mis Ă disposition par L’Ă©cole du recrutement (anciennement Link Humans), j’ai pris conscience que le problĂšme ne venait pas de moi. Certes, mes pratiques de recruteuse pouvaient largement ĂȘtre amĂ©liorĂ©es, mais, le fondement mĂȘme de mon amour pour ce mĂ©tier n’Ă©tait pas Ă remettre en question. Mieux ! Je dĂ©couvrais que je pouvais ĂȘtre recruteuse en ESN, et assumer ma personnalitĂ© d’Happy Recruteuse, dĂ©velopper une façon de faire qui me ressemble, bref kiffer mon job.
Aujourd’hui, je ne dis pas que mon mĂ©tier est parfait, mais je l’aime đ! Chaque jour, je rĂ©flĂ©chis Ă la façon de mieux faire, pour mes candidats, pour mon employeur et pour moi aussi. Je suis devenue recruteuse par le hasard des choses, et je le suis restĂ©e par passion pour ce mĂ©tier.
Et vous ?
Hello BĂ©rangĂšre,
Merci pour ton article, je me sens moins seule tout Ă coup ! j’ai eu l’impression de me reconnaĂźtre Ă travers ton expĂ©rience.. Je suis en cabinet de recrutement et ce depuis seulement 1,5 ans. Et je suis en pleine rĂ©flexion sur une Ă©ventuelle rĂ©orientation (un peu dĂ©goĂ»tĂ©e par tout ça, ne pas se sentir stimulĂ© ni reconnu pour son travail). Je suis certaine que beaucoup d’entre nous finissent par tracer leurs propres routes ailleurs, oĂč l’herbe semble bien plus verte !
Hello Estelle đđ» !
Ton retour me fait chaud au coeur et je suis contente que tu te sois sentie moins seule đ.
Je crois que tĂŽt ou tard (et sans doute indĂ©pendamment du job que l’on exerce) nous finissons par nous remettre en question, nous questionner, et chercher un sens diffĂ©rent. Que cette « quĂȘte de sens » et de reconnaissance apparaisse 1,5 ans aprĂšs ton dĂ©marrage, cela ne me choque pas. Tu as raison de te questionner, c’est comme ça qu’on avance et qu’on fait des choix.
L’important est d’ĂȘtre alignĂ© et en paix avec soi đđ».
Prends soin de toi ! Et si tu as besoin de papoter, je suis lĂ đđ»!
Bonjour BĂ©rangĂšre
Merci pour ton article. Je suis en plein reconversion professionnelle. IngĂ©nieur en construction de formation, j’ai dĂ©cidĂ© de me rĂ©orienter vers le recrutement. Je n’ai aucune expĂ©rience la dedans sauf que j’ai eu l’opportunitĂ© de recruter des personnes dans mes diffĂ©rents postes.
Lors d’un entretien d’embauche pour le poste de consultant en recrutement dans une agence, le recruteur, m’a demandĂ© de me renseigner plus sur le travail qui risquait d’ĂȘtre trĂšs rĂ©pĂ©titif et que je risquais de m’ennuyer. Je serais trĂšs reconnaissante si vous pouvez me faire un retour d’expĂ©rience de vos dĂ©buts dans ce mĂ©tier.